
Écrire, ce n’est pas seulement déposer des mots sur une page. C’est, bien souvent, partir à la rencontre de la personne que nous sommes vraiment — au-delà des rôles, des masques, des attentes.
Lorsque la vie nous emporte dans son rythme, nous nous oublions parfois. L’écriture nous tend alors un miroir silencieux, un espace où il n’y a ni jugement, ni performance, ni urgence. Juste une page blanche qui accueille, sans conditions, ce qui cherche à se dire.
Dans ce face-à-face, nous découvrons des parties de nous longtemps ignorées : des colères étouffées, des joies oubliées, des désirs enfouis. Chaque mot posé devient un fil qui relie les morceaux dispersés de notre identité. C’est un travail d’exploration intérieure, mais aussi une forme de tendresse envers soi-même.
Écrire pour se rencontrer soi-même, c’est accepter de se montrer vulnérable. C’est oser écouter sa propre voix, même lorsqu’elle tremble. C’est apprendre que derrière le chaos des pensées existe une vérité intime qui ne demande qu’à se révéler.
Et plus nous avançons dans cette écriture de soi, plus nous nous découvrons entiers. Ce n’est pas un luxe, ni une coquetterie : c’est un acte vital. Parce que se rencontrer enfin, c’est commencer à vivre en accord avec ce que l’on est profondément.
Alors, la prochaine fois que vous prendrez un stylo ou ouvrirez un carnet, souvenez-vous : écrire, ce n’est pas remplir une page. C’est ouvrir une porte. Celle qui mène à vous.